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Séminaire : Appropriations et pratiques historiennes des images

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Jeudi de 10 h à 12 h (INHA, salle Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, 2 rue Vivienne 75002 Paris),

du 14 novembre 2013 au 27 février 2014

Séminaire de Master d’histoire (EHESS) animé par Christian Delage – Lydie Delahaye et Adrien Genoudet


Présentation

La question de l’écriture de l’histoire contemporaine – en particulier dans son rapport au temps présent – a trouvé dans l’appropriation et les pratiques des images contemporaines un terrain particulièrement fertile au renouvellement de sa problématique. Si l’on considère l’image comme un de ses vecteurs fondamentaux, il devient alors primordial de comprendre la performance de ces images et leur rôle dans la perception du temps historique.

À partir des textes fondateurs sur les rapports entre cinéma et histoire et sur les liens entre les images et l’histoire, ce séminaire veut montrer comment ces images, par leurs différentes réappropriations au fil du temps, produisent une certaine visualité du XXe siècle (notion qu’il conviendra d’interroger) et en quoi cette question bouleverse notre rapport au temps historique. Pour cela, on reviendra dans un premier temps sur l’état de l’historiographie du domaine et sur les outils de lecture nécessaires pour comprendre ces images et leurs sources.

Nous nous intéresserons également aux musées en tant qu’institutions culturelles capables de diffuser et produire des images. A partir de cas concrets, nous verrons comment le musée brise l’aporie initiale entre historique et esthétique. En étudiant les pratiques curatoriales des musées d’art moderne ainsi que les pratiques artistiques contemporaines, il s’agira d’envisager le musée comme un vecteur d’écriture historique.

Au fil du séminaire, nous tenterons également de définir ce qu’est une « image d’archive » et ses différents emplois. C’est dans cette perspective que nous nous interrogerons sur la diffusion et l’appropriation des images sur internet, sur l’apport de la télévision dans le débat historique, mais aussi sur la bande dessinée et son rapport formel avec l’écriture de l’histoire.

La question centrale de notre propos sera d’essayer de comprendre et d’analyser comment cette mobilité des images a influencé notre perception et l’écriture de l’histoire du XXe siècle et en quoi les notions de temporalités, de mémoire, d’exposition, de médias et d’interdisciplinarité sont à prendre « en concordance » pour penser cette période historique.

Ce séminaire, ouvert à tous, est conçu comme un espace d’échange pour tenter de dessiner un nouvel espace commun de réflexion sur les pratiques de l’image et de l’histoire. Certaines séances feront probablement l’objet de rencontres avec des artistes et universitaires.

Retrouvez le séminaire sur le site de l’EHESS ici

Libellé et descriptifs des séances

14 novembre :

Présentation générale et enjeux du séminaire

21 novembre :

Regard historiographique sur des noces rebelles : Cinéma et Histoire

28 novembre :

Appropriations des images (I) : Emplois, mésemplois et jeux de contexte, une histoire en contraste.

5 décembre :

Appropriations des images (II) : Potentialités et ouvertures contemporaines.

12 décembre :

Les actualités cinématographiques au musée

19 décembre :

Les expositions du MoMA pendant la seconde guerre mondiale

9 janvier :

L’utilisation de l’archive dans l’art contemporain

16 janvier :

Bande dessinée et histoire, un couple en quête de sens

23 janvier :

L’archive filmique au musée: de l’historique vers l’esthétique

30 janvier :

Le Style documentaire et les Avant-gardes cinématographiques

6 février :

Cinéma, mémoire, écriture de l’histoire : quelle place pour l’image ?

13 février :

Visualité du siècle et « chrononymes imagés », la périodisation de l’histoire par l’image

  • Séance du 14 novembre :

Présentation générale et enjeux du séminaire

  • Séance du 21 novembre 2013 :

Regard historiographique sur des noces rebelles : Cinéma et Histoire.

Dans cette séance qui viendra prolonger l’introduction faite à la première séance, nous nous intéresserons plus particulièrement aux aléas de l’évolution de l’alliance disciplinaire et artistique entre le cinéma et l’Histoire. Nous commencerons par une première analyse chronologique qui nous permettra de voir les différentes évolutions et théories avancées au cours du temps en nous inspirant de textes fondateurs et réflexifs (Christian Delage, Antoine de Baecque, Jacques Rancière etc.). C’est en partant de ces premiers pas épistémologiques que nous dessinerons une ouverture sur les enjeux contemporains de ces « noces rebelles » et des débats qui se posent actuellement.

  • Séance du 28 novembre 2013 :

Appropriations des images (I) Emplois, mésemplois et jeux de contexte, une histoire en contraste.

Nous entamerons, à partir de cette séance, une observation et une analyse profonde de la question de l’appropriation et de la réappropriation des images. Nous nous attacherons, au cours de cette première séance, à comprendre la manière dont les images – les images cinématographiques plus particulièrement – par leurs trajectoires et leurs contextualisations, infèrent sur l’histoire et son écriture. En nous intéressant à la manière dont une image est constamment re-mise en « présence », en ce sens qu’elle s’inscrit dans une double appropriation temporelle – par l’acteur qui l’emploie et par le spectateur qui la contemple – nous essaierons de montrer, en nous basant sur plusieurs exemples, le fait que la question de l’appropriation est aujourd’hui centrale dans le débat sur les images en histoire.

  • Séance du 5 décembre 2013 :

Appropriations des images (II) Potentialités et ouvertures contemporaines.

Lors de cette deuxième séance, qui viendra compléter la première sur l’appropriation des images, nous nous intéresserons plus particulièrement aux ouvertures qu’offrent les différents médias et aux avancées intellectuelles pour penser l’image et son rapport à l’histoire. À partir d’exemple divers – qui tenteront d’épouser un panel large des appropriations de l’image – tirés de l’emploi de l’image sur Internet, dans les journaux, les publicités, les reportages, les affiches etc. (ce que nous appelons plus largement la « culture visuelle »), nous analyserons les tenants et les aboutissants historiques et anthropologiques de ces nouvelles pratiques de l’image, et leur rapport à l’écriture et à la perception de l’histoire. Nous nous interrogerons également, plus directement, sur la place de l’historien dans la société actuelle dès lors qu’il se retrouve face à ces emplois multiples et complexes des images.

  • Séance du 12 décembre 2013 :

Les actualités cinématographiques au musée

Selon Raymond Borde, les actualités cinématographiques « isolent les rites de la vie collective (…). Nous découvrons dans l’image officielle un document extraordinaire sur le climat d’une époque. La société figée dans ses cérémonies livre l’essence de son aliénation. » Conçues initialement pour être diffusées dans les salles de cinéma avant les films, les actualités cinématographiques ont eu par ailleurs une existence au musée. De leur diffusion au MoMA dans les programmes de films à leur conservation dans les archives du film, il s’agira de définir l’historiographie et les enjeux de la présence des actualités cinématographiques au musée. En s’appuyant sur des textes théoriques (Boleslaw Matuzewski) et des pratiques pionnières (Iris Barry et le Film Library du MOMA), nous nous interrogerons sur les implications de l’appropriation par le musée du contenu informatif, esthétique et social des documents.

  • Séance du 19 décembre 2013 :

Les expositions du MoMA pendant la Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Museum of Modern Art organisa un certain nombre d’expositions afin d’encourager l’effort de guerre et de diffuser l’image de l’Amérique propageant un modèle démocratique. Dès les années 1930, Alfred Barr Jr., directeur du musée, prit personnellement un rôle actif dans la diffusion de ce qui lui semblait être la responsabilité du musée et des artistes. À travers les journaux, les magazines et les institutions artistiques, Barr plaça le Musée au centre d’un engagement social et politique. En réponse à un désir croissant de participation à l’effort de guerre, le conseil d’administration du Musée nomma l’historien d’art James Thrall Soby directeur de son nouveau programme des Forces armées en 1942. Celui-ci devait favoriser les expositions d’art sur la guerre et aussi la diffusion de films au Musée ainsi que dans le monde. Nous verrons à travers la série d’expositions du MoMA participant à l’effort de guerre, comment le musée s’est inscrit dans l’histoire et dans la société.

  • Séance du 9 janvier 2014 :

L’utilisation de l’archive dans l’art contemporain

En poursuivant la réflexion d’Hal Foster qui constatait en 1995 que « l’ancien désir d’artiste chez les anthropologues s’est inversé », nous verrons comment la position de l’historien est devenue à son tour une méthode de travail pour les artistes contemporains. En proposant une réflexion sur les dispositifs narratifs et l’écriture de l’histoire, « l’artiste historien » met à jour les récits tombés dans  l’oubli, reconstitue les événements historiques, construit d’autres histoires possibles à partir de narrations spéculatives. Ainsi, cette séance se propose d’identifier les tentatives d’un renouveau historiographique au cœur des pratiques artistiques contemporaines.

  • Séance du 16 janvier 2014 :

Bande dessinée et Histoire, un couple en quête de sens.

Dans notre souci d’explorer les rapports entre les images et la discipline historique, nous avons choisi de nous intéresser plus précisément à une problématique nouvelle et actuellement discutée, à savoir les rapports entre la bande dessinée et l’histoire, son écriture et sa visualité. En partant de réflexions générales sur l’analyse de la bande dessinée contemporaine, nous nous montrerons pourquoi l’analyse et la problématisation de la bande dessinée en histoire sont fondamentales. Mais nous nous intéresserons avant tout à la forme bédéistique elle-même et la manière dont elle écrit l’histoire, par de multiples procédés formels et esthétiques. Au-delà d’une lecture à partir de l’angle de l’histoire culturelle de la bande dessinée, il s’agira, lors de cette séance, d’interroger pleinement la bande dessinée dans sa dimension médiumnique et de comprendre sa performance propre comme vectrice d’historicité.

  • Séance du 23 janvier 2014 :

L’archive filmique au musée: de l’historique vers l’esthétique

Au cours des dernières décennies, en raison des nouvelles possibilités technologiques, et notamment de la numérisation généralisée des collections filmiques, le film se voit de plus en plus représenté dans les expositions. Dès lors, les nouvelles stratégies curatoriales tendent à déplacer le document filmique de son contexte originel pour l’exposer dans un contexte artistique. Il s’agira donc d’étudier les nouvelles stratégies curatoriales qui tendent à déplacer le document filmique de son contexte originel pour l’exposer dans un contexte artistique. Nous nous interrogerons alors sur les répercussions de ces glissements sur le discours historique que propose le musée.

  • Séance du 30 janvier 2014 :

Le Style documentaire et les Avant-gardes cinématographiques

Dans la mesure où le courant du documentaire pédagogique était plus soucieux de la clarté du propos que de l’invention formelle, le cinéma d’avant-garde ne semble pas à première vue appartenir au domaine du documentaire. Cependant, un cinéaste tel que Dziga Vertov, considéré comme l’un des pères du documentaire, influença le mouvement cinématographique avant-gardiste et il est incontestable qu’il y a eu entre les pionniers du documentaire et les cinéastes de l’avant-garde des affinités à la fois visuelles mais aussi théoriques. Cette séance sera dédiée à l’étude de films documentaires du début du XXe siècle (1895 – 1930). À travers un corpus de films allant des vues fondatrices de Louis Lumière, aux films d’avant-garde en passant par les films industriels, scientifiques, anthropologiques, etc., il s’agira d’examiner l’intention descriptive de ce début de siècle et d’envisager « le point de vue documenté » (Jean Vigo) comme une véritable esthétique.

  • Séance du 6 février 2014 :

Cinéma, mémoire, écriture de l’histoire : quelle place pour l’image ?

Nous n’avons jamais autant parlé de « mémoire » et nous n’avons jamais autant essayé d’en comprendre et d’en analyser les tenants et les enjeux. Il est extrêmement difficile, aujourd’hui, de saisir et de comprendre la socialisation de cette notion, construite depuis de nombreuses années et accueillie au sein de la pratique du temps historique. Au regard des derniers ouvrages de François Hartog (Croire en l’Histoire) et d’Henry Rousso (La Dernière Catastrophe. L’Histoire, le présent, le contemporain) et d’une année 2014 marquée par le centenaire de la Grande Guerre, nous nous intéresserons à la fabrique de cette notion et à la place prépondérante de l’image et de ses diverses appropriations dans son élaboration et dans son intégration dans les pratiques contemporaines.

  • Séance du 13 février 2014 :

Visualité du siècle et « chrononymes imagés », la périodisation de l’histoire par l’image

Il s’agira de s’intéresser, dans cette dernière séance, à la manière dont on aborde anthropologiquement et socialement notre perception du temps historique à travers l’image. En saisissant les enjeux d’une écriture de l’histoire périodisée et entièrement construite, nous essaierons de voir comment le XXe siècle est aujourd’hui un siècle d’exception pour ce qui est de l’écriture de son histoire par l’image. Nous analyserons, pour cela, la répétition et les remplois d’images au cours du siècle pour essayer de comprendre la manière dont ces images ont influencé et caractérisé notre perception de certaines époques précises du XXe siècle. Ainsi, nous essaierons de voir les questions que pose une telle analyse sur notre perception du passé et plus largement sur les différentes influences produites sur notre propre régime d’historicité.

Images ci-dessus : de haut en bas et de gauche à droite : Harun Farocki, Vidéogrammes d’une révolution, 1991 / Attentats du 11 septembre 2001 extrait d’une sélection d’images Google (http://sboisse.free.fr/societe/11_septembre.php) / Séra, Lendemains de cendres, 2007 / Péter Forgács, Free Fall (Private Hungary 10), 1996 / Capture d’écran – recherche Google Image “François Mitterrand et Helmut Kohl” / Stan Vanderbeek, Movie Mural, 1968/2013.


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